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Cicéron et Caton, afin de poignarder César, l’affaire ne créa nul mouvement populaire.

Alors, comprenant qu’il lui fallait encore inonder Rome de richesses, noyer le peuple dans les distributions de pain, d’argent et de plaisirs, et qu’il lui était également indispensable d’avoir, comme Pompée, des soldats bien en main pour peser, si c’était nécessaire, sur les conseils du Sénat, il se fit octroyer le commandement de l’Illyrie, de la Gaule cisalpine et de la Gaule transalpine, avec quatre légions. Il avait fait nommer consuls son beau-père Pison et son ami Aulus Gabinius, célèbre danseur fort estimé des maisons de courtisanes, mais homme d’une intelligence supérieure et qui mériterait un livre à lui seul. Pour tenir en mains quelques consuls prochains, il leur fit signer, comme toujours on faisait à Rome, des reconnaissances (syngraphiæ) d’argent prêté. Tous les magistrats, préteurs, édiles, questeurs de l’année suivante, qu’il acheta ainsi et qui lui, appartinrent, durent passer par là. Ayant par ce moyen, assuré ses derrières, consolidé sa situation et acquis certitude que dans la ville même sa puissance ne décroîtrait pas en son absence, il se prépara à partir.

Son consulat avait été, en outre d’ailleurs une activité politique ardente, une année de