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IV

LE CONSUL

 Lorsque César eut terminé son année de préture, il se sentit revenu aux débuts de sa vie politique. On ne saurait affirmer qu’il soit entré dans la vie romaine avec des ambitions très nettes. Il désirait le consulat et le proconsulat sans doute, mais rien d’autre. Certains historiens « finalistes » lui attribuent, dès ses débuts, le désir secret d’une dictature et même d’une transformation impériale. Rien ne m’apparaît plus chimérique que cette vision rectiligne des choses. Les plus grands hommes ont haussé leurs espérances à mesure que haussait leur réussite. Un vaste concours de circonstances, dont le plus grand nombre est de hasard, apparaît indispensable pour créer les Napoléon. Il faut toujours, si ambitieux qu’on soit, s’élever par les posi-