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l’homme. » Pourvu que l’on donne de cette phrase une interprétation plausible, elle est vraie, et surtout pour René Boylesve. Il a le style hésitant d’un scrupuleux, soigneux d’un artiste aimant son métier, attentif à rester dans le ton d’un penseur qui ne criera pas une formule scientifique du même ton qu’un adjudant commande sa compagnie.

Il déteste la couleur vive, qui dissimule par trop l’idée à laquelle seule il tient. Il écrit brièvement, en pesant chaque vocable au trébuchet de son intelligence vive et avertie. Il maintient ainsi comme une gageure, dans la totalité de chaque livre, une atmosphère verbale, si je puis risquer cette locution, un rythme, une nuance spirituelle qui suivent le lecteur de bout en bout.

Lorsque les professeurs qui ont en charge de déterminer les réussites dans les candidatures à l’immortalité, se seront aperçus de tout cela, René Boylesve