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Très bon d’ailleurs, simple et triste comme Victor Hugo voulait que fût le vrai sage et le juste. La jeune fille bien élevée, qui étudie la lente formation, par stratifications insensibles, d’une âme de fillette qu’il retrouvera plus tard dans Madeleine jeune femme, met précisément à nu les méthodes d’intuition et de synthèse de Boylesve, dans leur savante profondeur. Chaque être est pour lui une sorte d’axe géométrique autour duquel circulent des personnages divers, insignifiants ou importants, et dont chacun possède une action sur le centre. Tandis qu’on la voit constituer par sédiments sa personnalité anxieuse, la figure de Madeleine prend une sorte de puissance symbolique, qui en fait un type aussi net et plus certainement propre à durer que ne l’est devenu, par exemple, la Princesse de Clèves.

Si enfin on considère que Madeleine n’est pas un type balzacien, c’est-à-dire