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déroulement d’un livre, une fois qu’il est lu, doit absolument, devant un esprit lucide, exclure l’idée de contingence. Tout était à la fois nécessaire et suffisant, comme on dit en mathématiques.

Or, personne n’a compris ce principe aussi profondément que René Boylesve, et ne l’a appliqué avec sa rigueur volontaire. Sans doute est-ce un peu subtil, mais la lecture n’est profitable que si le lecteur peut y exercer ses facultés. Croit-on que le Candide de Voltaire soit de pénétration facile ? Pense-t-on que les Égarements du cœur et de l’esprit, où chaque phrase a deux ou trois sens, s’intègre tout de suite à l’esprit de l’indifférent ?

Je veux me faire mieux comprendre. Les deux premières lignes de Mademoiselle Cloque parlent d’une demoiselle très distinguée et d’un grand mérite… Pour qui voit réellement ce que les mots cachent, il y a là dedans trois sens. Le