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dans un jeu de circonstances déterminé. C’est bien ce que voyait Zola, lorsqu’il parlait, en tirant un peu sur le mot, de roman expérimental.

Il faut donc que les données de base délimitent les réactions du « héros ». La psychologie, c’est d’ailleurs cela même, et rien que cela. Un roman est le développement d’une équation algébrique dans laquelle l’inconnue ou les inconnues doivent être extérieures, ou alors dissimulées dans l’âme, de telle façon que leur place soit déjà apparente.

Tout roman est un roman policier, c’est-à-dire qu’il y faut deviner quelque chose, qui était toutefois posé en principe. Car, il faut l’exposer encore, et les travaux d’Émile Meyerson l’ont établi, penser et comprendre c’est seulement ramener à l’identique. Il est sans doute permis à l’écrivain de camoufler certaines identités, pour cultiver les effets de surprise qui sont utiles et agréables, mais le