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n’a poussé loin l’étude des infiniment petits qui traduisent un état intellectuel et manifestent son évolution. Ses livres à ce propos ont repugné à certains — fort cultivés — qui me disaient jadis : « Ce qui gêne chez lui, c’est l’impossibilité fréquente où l’on se trouve d’établir des rapports directs entre les actes qu’accomplissent ses personnages et leurs pensées. » Là est peut-être justement la marque du génie.

On trouve certainement beaucoup d’auteurs dont le style, assoupli par la lecture et l’entraînement, par le goût aussi, s’ils se sont habitués jeunes à lire des écrivains de talent, arrive à une sorte de perfection formelle. On en voit encore qui reprennent avec un art parfois infini, et même admirable, de vieilles idées, des conceptions ou des sujets romanesques éculés, et qui les époussètent puis les ressortent fort agréablement. On peut même dire que là gît généralement le