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volonté stupide qui caractérise les amoureuses inspirées par la tradition, et se suicide. Voilà en quelque sorte la condamnation même de la morale courante. Là encore, René Boylesve touche nettement à Balzac et place sa propre comédie humaine à côté de celle de ce génie étonnant, qui d’ailleurs reste pour une bonne part encore incompris.

René Boylesve ne s’est pas contenté de raisonner sur les choses de la vie avec sincérité, franchise, et sans les partis pris qui sont si courants dans les Lettres. Il a innové en sa technique morale du roman.

Qu’on me comprenne : tout en s’efforçant de respecter le mécanisme même de la société, qui ignore vices et vertus dans la façon dont elle récompense ou punit, mais se sert de ces mots qui lui sont utiles, Balzac abuse peut-être un peu trop des effets de repoussoir. Il aime, à la façon romantique, à mettre face à