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certes pour ses romans provinciaux, dont le sens profond restait caché et ne pouvait se découvrir que pour ceux qui savaient déjà, mais dont le sens apparent était conformiste. Seulement, il y avait sa Leçon d’Amour dans un parc et ses Bains de Bade. Ces deux livres n’ont jamais corrompu personne, et je n’en dirai pas autant de la Phèdre de Racine, dont je sais fort bien quels troubles elle enfante dans les âmes. Mais on tenait pour pornéien le livre galant et amusant où Boylesve avait voulu retrouver un peu de la verve des écrivains souriants du xviiie siècle et faire leçon morale à sa façon, qui est la bonne. Cela rendait aux yeux de certains son œuvre louche. Il est incontestable que si Athalie est un ouvrage moral, ce que je nie, les livres galants de Boylesve sont attentatoires aux bonnes mœurs.

On sait ce qu’est La leçon d’amour : il s’agit d’une statue d’Éros, dans un