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semble dont je viens de parler, peut-on en sus trouver dans son œuvre un ouvrage douloureux où certains problèmes transcendants sont posés. Je parle de Tu n’es plus rien.

La guerre avait profondément remué René Boylesve. Il mit d’ailleurs une extrême pudeur à le laisser voir. Mais, lorsqu’il écrivit Tu n’es plus rien, il laissa un personnage nommé La Villaumer exprimer certaines idées qui lui tenaient spécialement au cœur. Il est assez difficile d’interpréter ces idées. Elles comportent une vibration, un ton, que toute traduction en un autre langage amoindrirait. Je veux les citer d’après le texte même afin de ne pas les trahir.

Voici ce que dit La Villaumer :

J’ai toujours aimé les hommes. Comment aurais-je pu ne pas les aimer en faisant profession de les critiquer sans cesse ? Les ai-je mal compris ? Souvenez-vous combien j’étais indulgent pour