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Dans Le meilleur ami, un jeune homme aimant et dévoué pousse la générosité jusqu’à aider celle qu’il adore à réaliser son amour ailleurs… Cependant à quel but aboutit ce merveilleux sacrifice ? À faire mourir pour l’autre celle dont, en abandonnant le meilleur de lui-même, il croyait assurer le bonheur. Dans Le bel avenir, on voit une famille accomplir de prodigieux efforts pour faire réussir deux enfants. L’un qui est intelligent, échoue misérablement, et le sot épouse une grosse fortune… C’est donc, chez René Boylesve, un perpétuel contraste entre les justes espérances des personnages de ses romans et les aboutissements matériels de leurs destins. Mais c’est plus encore une opposition rigide entre leurs actes et le fruit qu’ils en tirent.

Cela, c’est d’ailleurs bien la vie moderne. Tous les ouvrages dont je parle ont été écrits par Boylesve avant la dernière guerre qui a donné un surprenant