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des hommes sans lequel nul progrès ne durera.

Et comme il a traduit en une prose parfaite une période de temps qui sera sous peu définitivement morte, en ses mœurs et ses coutumes, on dira sans doute un jour l’époque René Boylesve, comme on dit de certaines choses qu’elles sont « de l’Hugo » ou « du Balzac ».

Quand verra-t-on cela ? Stendhal est mort quarante ans avant le terme que lui-même se fixait pour être compris. Je ne suis pas assurée qu’il le soit pourtant encore, ou plutôt l’est-il moins qu’il ne semble. À la mort de Balzac, le ministre Baroche, que l’on avait prié de venir aux obsèques, y accourut sans savoir qui on enterrait. Et il demanda à Victor Hugo si le mort était « un homme distingué ». Voilà qui doit nous apprendre le peu qu’est la gloire devant nos contemporains.

Je donne vingt ans, avec un vaste