duite dans une salle haute, autour de laquelle des rouleaux sur des étagères, des parchemins, des pancartes portant des inscriptions latines et des croix peintes ou sculptées étaient exposés.
Il y avait là quatre hommes écrivant sur une table, et, dans un siège à haut dossier, un homme déjà vieux, à barbe blanche, qui feuilletait machinalement des écrits au bas desquels pendaient des sceaux au bout de rubans rouges.
— Prosterne-toi ! murmura le guide à Ioanna, c’est le Reverendissime Abbé Raban Maur.
La jeune fille se mit à genoux.
L’abbé lui dit sans la regarder :
— Tu postules d’entrer dans cette maison consacrée au Seigneur ?
— Oui répondit dans un souffle la jeune fille, que le cérémonial, l’espèce de sérénité répandue partout, et la quiétude de ce vieillard émouvaient profondément.
— Es-tu instruit des Saintes Vérités ?
Elle hésita à répondre.
— Sais-tu prier ?
Elle se tut encore.
Il étendit la main sur elle.
— Réponds-moi.
Et il prononça des paroles latines car il avait parlé jusque-là en germanique.