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Elle sortait peu toutefois et seulement dans la forêt. Il passait sans cesse dans le pays des Égyptiens voleurs qui parlaient une langue ignorée de tous sauf de leurs pareils et qui aimaient à emporter les enfants. Aussi veillait-on sur elle. On disait que ces maudits sacrifiaient leurs prises la nuit, en des cérémonies hideuses et sanglantes, ou qu’ils les déformaient pour les transformer en monstres à l’usage des cirques orientaux. On disait mille choses encore…

Mais sa mère adoptive, qui passionnément aimait Ioanna, étant forte comme un homme et guerrière, ne laissait approcher personne.

Et, plus d’une fois, on trouva près du limes en ruines, le corps d’un étranger qui avait eu l’innocence de croire que la maison d’une femme fût facile à piller.