Page:Dunan - La Papesse Jeanne, 1929.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

loin, là où des Arabes venaient de détruire là religion du Christ en Sicile. Le soldat Macaire aurait bien voulu aller là-bas, où le souvenir de ceux de sa race est toujours présent. Il n’avait jamais vu la mer qui baigne les côtes de la Hellade. Mais le Pape Eugène II, craignant les hommes du Nord, refusa l’aide que l’Empereur Louis lui proposa pour chasser les Sarrasins. Il mourut sur ces entrefaites et son successeur Valentin donnait même à ce sujet des espoirs nouveaux.

Toutefois, il avait promis aux Lombards de restaurer leur puissance abolie par Carloman. Une main inquiète mêla alors le poison à ses aliments, et la cinquième semaine de son règne, il mourut…

Grégoire IV fut, après lui, l’élu des Évêques. Il comprit qu’il fallait éviter de toucher au complexe édifice politique élevé par les fils de Louis le Pieux, par d’autres monarques d’hier ou de demain et par tous ceux dont les ambitions étaient trop grandes, mais surtout les moyens d’action infiniment directs et dangereux.

Il se mit donc simplement du côté de celui qu’on pouvait croire le plus fort : Lothaire, fils aîné de l’Empereur. Et comme il pensait que pour le soutenir efficacement il fallût être présent, il vint en France.

Aussi bien, Lothaire était-il aussi le plus dangereux, car, dès 822, il menaçait les