Page:Dunan - La Papesse Jeanne, 1929.djvu/252

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Au-dessus, le ciel de printemps répand son azur comme une bénédiction dernière. Des oiseaux chantent. Au loin, on continue, sans rien savoir de l’extraordinaire aventure, à jeter des fleurs.

Et, à travers le monde, la vie qui ne connaît point d’arrêts coule selon le même rythme, sans souci de cette chose étrange qui vient d’advenir durant la procession papale des Rogations. Peut-être un ironiste dira-t-il que ce fut là un beau jour car les Rogations consistent à demander à Dieu la fertilité et la prospérité des choses humaines.

Et ne venait-il pas d’y naître précisément un enfant.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ioanna, Papesse, fut enterrée sans les pompes de l’Église, mais le peuple romain ne l’oublia pas car elle aimait à faire l’aumône et ne persécutait point les pauvres. On éleva donc sur sa tombe un monument qui la représentait, tiare en tête.

Le Pape Benoît III fit détruire ce monument.

Depuis lors les nouveaux élus des Conciles furent tenus, presque jusqu’à nos jours, de montrer qu’ils étaient hommes dans un fauteuil percé fabriqué de telle sorte qu’en passant dessous la vérification du sexe fut