Page:Dunan - La Papesse Jeanne, 1929.djvu/246

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vraie croix, faite comme chacun sait, avec l’arbre même de la Science du Bien et du Mal, qui, déraciné de l’Éden par le Déluge, était venu se planter ensuite au pied du Golgotha, où les charpentiers juifs le retrouvèrent pour en fabriquer l’instrument de supplice sur lequel devait mourir le Sauveur.

C’est encore à Hélène, mère de Constantin, que l’on devait la découverte des fragments de la vraie croix. D’autres étaient à Constantinople. Ils devaient être rapportés vers 1180 par Baudouin, après la Croisade…

Enfin il y avait le portrait de Jésus fait par saint Luc, tableau miraculeux s’il en fut, puisqu’il a réalisé maint miracle dont celui de guérir Abgare, roi d’Édesse, d’un eczéma. Il est vrai que le patriarche de Byzance prétendait aussi avoir la véritable Sainte Face, mais Sa Sainteté le Pape Vitalien, qui fut le soixante-dix-septième successeur de saint Pierre, avait certifié la relique de Rome la seule authentique.

Derrière suivaient quatre mille reliques diverses de saints, dont une empreinte des genoux de saint Pierre, portée par quatre hommes sur un drap rouge.

Et c’était alors la foule serrée des dignitaires aux fonctions vagues ou réelles, créés par une lignée de plus de cent papes, et qui, une fois leur office précisé, ne disparaissaient jamais. Il y en avait dont les