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Ce fut le départ.

Ioanna regardait tout, sous un auvent doré. Autour d’elle ses dignitaires favoris, ses soldats vêtus de leurs plus beaux habits et une cohue de prêtres attentifs à suivre dans la cérémonie les usages déjà anciens se pressaient fiévreusement. Il y eut deux séries d’enfants, les tout-petits, qui étaient des deux sexes puis les plus grands, qui étaient des adolescents portant sur le dos des ailes de carton couvertes de plumes blanches.

Et trois d’entre eux menaient par des galons de soie un condamné à mort qui serait gracié par sa Sainteté à l’entrée de Saint-Jean de Latran. On le livrerait alors à l’autorité civile, représentée par les soldats de l’Empereur, qui… en feraient selon leur gré.

Derrière les enfants et le condamné venaient des massiers portant des croix d’or, ou des encensoirs. Ils étaient vêtus de pourpre et suivis chacun par un enfant blanc.

Alors, sur des coussins dorés apparaissaient les saintes reliques. Il y avait d’abord la pointe de la lance de Longin, le légionnaire romain qui frappa le Messie Jésus sur la Croix. Cette pointe avait été découverte par la mère du grand Empereur Constantin en 316.

Ensuite, venaient treize morceaux de la