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obscène avec quelque giton et on le dégradait de ses titres religieux, en grande pompe. Le malheureux, condamné ensuite à être conduit dans un couvent du Tyrol ou de la basse Autriche, était égorgé en route…

Dans cette lutte, pendant plus d’une année, Ioanna eut le dernier mot avec tous. Elle emplit les cachots de Rome de prisonniers dont, au surplus, aucun n’était innocent et on en brancha autant sans bruit dans la campagne romaine. Les grands supplices lui répugnaient, mais elle ne détestait pas de faire torturer, et, souventes fois, assista à des mises au supplice d’une ingéniosité affreuse et crispante.

C’est après ces scènes-là qu’elle retrouvait les ardeurs de Fulda au temps où Gontram l’aimait.