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de Chalcédoine qui reconnaissait aux femmes le droit d’être sacrées comme prêtresses du Messie Jésus. L’Église n’oubliera jamais qu’elle est née autour des harems, et jamais elle ne s’est débarrassée, elle qui tant persécuta les Juifs, du mépris ancestral de l’Israélite envers le sexe que Dieu lui donna pour son seul plaisir…

Et maintenant, oubliant de faire, comme quelques casuistes, des recherches sur le supplice que Dieu réserva à la Papesse en son Enfer, nous l’allons bien plutôt montrer vivante dans la bizarre série d’aventures qui trama son ardente et originale existence. On l’y verra subissant, un peu comme les héros Eschyliens, les rancunes ou les sourires de l’Adrastée.

Fasse enfin le dieu des livres, que notre Papesse Jeanne apporte au lecteur la même sympathie souriante qu’elle sut inspirer à l’auteur.

R. D.