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la placent au-dessus des morales courantes.

Mais ce n’est pas tout, car voici le cent-trente-cinquième Pape, Jean XII. Qu’est-il ? Rien de moins que le fils incestueux de Marozia et d’Albéric… Il fut intronisé à douze ans…

Il faut ajouter que ce Pape, ensuite, se trouva excommunié et déposé pour des péchés que voici ! blasphèmes, sacrilèges, profanation, adultère, viols, inceste, sodomie, assassinats et empoisonnements… Presque rien !…

Enfin, tenons-nous car — et nous suivons toujours froidement l’histoire — on réhabilita et repapifia ensuite ce Jean XII, après le court règne de Léon VIII. Et il mourut seulement, le 20 mars 964, d’un coup reçu tandis qu’il cocufiait un officier de sa suite, qui le surprit…

Nous avons cité l’histoire des amants et enfants de Marozia parce qu’elle est infiniment curieuse, cocasse même, et situe très haut l’amoralisme papal. Il est d’autres faits pourtant qui ne le cèdent point en étrangeté à celui-là. Nous ne voulons aucunement sembler répertorier les débauches romaines, aussi bien nous faudrait-il des volumes. Nous nous en tiendrons donc là. Mais il résulte, en tout