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promis l’empalement à la première incartade nouvelle. Le malheureux se tenait pour condamné.

Ioanna lui expliqua son plan et demanda s’il voulait fuir avec elle.

Le nègre accepta.

Un beau soir, la jeune fille se glissa par les couloirs du harem, avec un poignard à la ceinture, pour faire taire les survenants s’il en advenait.

Elle retrouva le nègre sur une terrasse qui donnait dans une rue obscure.

La lune n’était pas levée encore. Ioanna avait préparé une cordelle. De la terrasse elle descendit dehors, le nègre la suivit. L’idée, malgré son impuissance, d’être l’ami de la plus belle femme du palais lui était comme un alcool.

Et il mena Ioanna dans une sorte de lupanar dont il connaissait la propriétaire. Là ils se cachèrent tous deux. On verrait ensuite comment quitter cette côte africaine et se rendre en Grèce.