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Pascal II ont même particulièrement estimé Marianus qu’ils ont connu. Ses ouvrages figuraient dans la célèbre bibliothèque ecclésiastique du Mont Cassin.

Donc, sur sa foi, on doit reconnaître que la Papesse Jeanne a vécu.

Cela nous dispense de recourir au défenseur le plus ardent de Jeanne l’historien anglais Alexandre Cook et au jésuite Sevarius qui la nomme même « Magnanima ».

Que dit Marianus l’Écossais ? Ce qui, tout uniment, est conté dans le présent livre, sous la forme la plus vivante qui nous fut en vérité possible, car nous visions plus à ressusciter avec toutes les apparences de l’être, une figure lointaine et devenue quasi-mythique, qu’à faire du document savant.

Le certain c’est que Jeanne, venue à Rome vêtue en homme, y acquit une admirable renommée de science et de piété. Et cela la fit choisir par un concile à la mort du Pape Léon IV, pour lui succéder.

Nous serions étonnés de voir l’Église poursuivre cette femme d’une haine posthume si inexorable, s’il n’y avait pas là autre chose que l’erreur de quelques évêques. Car des