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III

La France


Espions de Cans,
Qui, par tous temps
Buvez, au fond des cabarets,
Gourde piarde
Et sur la tarde
Détroussez les pauvres niais.
François Villon. — Ballades en Jobelin (III).


Cette troupe de bandits était en relations avec d’autres de même sorte, et, pour l’heure, attendait précisément un envoyé de celui qu’on nommait « le roi » et qui en vérité n’était roi que des rapines.

Les pillards devant lesquels Ioanna se trouvait, ayant été avertis que l’envoyé du roi était jeune et d’apparence décente ne s’étonnaient donc point de son aspect. Mais la jeune fille se demandait si le véritable ambassadeur n’allait pas arriver d’un moment à l’autre et s’il ne lui faudrait pas sous peu en découdre. En ce cas elle était évidemment perdue.