— Coquin pense la jeune fille, qui fuit comme un lièvre.
Bientôt elle a devancé ses poursuivants qui abandonnent la chasse. La voilà de nouveau seule et lasse. Elle s’arrête.
— Décidément ce n’est pas une vie, que de prétendre aller seul sur les routes en ce pays, fait-elle à mi-voix.
Mais à peu de distance elle entend alors un sifflement.
Cela est humain, pense Ioanna.
On siffle encore. Elle répond de la même façon. Ce sera peut-être une protection ? Alors elle entend marcher et une forme s’avance dans la demi-ténèbre.
— C’est toi ?
— Oui c’est moi, fait Ioanna à tout hasard.
— Viens !
Elle hésite, puis se lève et suit l’homme.
Ils font cent pas. À ce moment, on entre dans une sorte de broussaille dense, et là, un trou éclairé de souterrain se présente soudain.
La jeune fille y va hardiment.
Elle se trouve alors devant une troupe de huit malandrins sur lesquels règne visiblement un puissant gaillard habillé en gentilhomme, qui lève une corne en criant.