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fourche dans le corps, de sorte que les deux marchands n’osent plus se risquer seuls sur la route.

— Ils voudraient que je les sauvegarde ?

— C’est cela. Je leur ai dit votre présence, et ils m’ont assuré qu’ils vous paieraient volontiers.

— Fort bien, dit Ioanna en riant, je suis leur homme.

Trois heures après, reposée et paisible, elle partait avec les deux marchands, des juifs qui, outre leurs marchandises apparentes sur le mulet bâché, devaient porter des choses secrètes, peut-être des plis ou des dépêches, peut-être encore des diamants.

Elle se garda de les interroger et se contenta de faire le guerrier sans peur qui défie les bandits embusqués dans les bois.

Et on gagna, en cet équipage, la ville d’Orléans.