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KASCHMIR, JARDIN DU BONHEUR

Je l’appelai en diverses langues, coléreusement :

— Où es-tu, fils de prostituée ?

Rien ne répondit. J’étais seul, dans ce lieu inconnu et menaçant, avec l’eau d’un lac souterrain devant moi, piété sur une pierre que je vérifiai être tout bonnement une marche d’escalier. Mais cet escalier descendait et ne montait plus… Je commençai par pester violemment, puis le sens du réel me revint. Après m’être copieusement traité d’imbécile, il fallait « agir ».

J’avais des allumettes. J’en flambai une douzaine pour admirer le local où je m’étais fait débarquer. La voûte avait au moins quatre mètres de hauteur. Elle semblait faite en blocs schisteux de gros poids : travail du temps des rajahs mogols. J’étais sur la dernière marche d’une montée qui s’enfonçait dans la rivière artificielle du souterrain. Derrière moi, il devait pour-