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quitter la partie sombre où il prend un air vaguement tragique.

Enfin, d’une voix caverneuse, il demande sottement :

— Que lisiez-vous donc, Lucienne ?

La question est absurde et prête à rire. Lucienne le voit mais garde sa gravité. Elle dévisage avec anxiété son cousin et se met seulement en défense.

Froidement, elle répond :

— J’ai trouvé cela dans le grenier. Ce sont les Mémoires de Vidocq.

— Ah oui, je connais.

Elle éclate de rire.

— Puisque c’est à vous. Il est naturel que vous connaissiez cela.

Il répond, toujours sinistre :

— Évidemment.

Lucienne comprend que Jean arrive avec des sentiments hostiles. Pourquoi ? Elle l’ignore. Les hommes ont toujours des idées baroques. Elle pense en tout cas qu’il va sans doute lui demander de partir. Tout de suite elle envisage la nécessité de gagner vingt-quatre heures. D’ici là on verra à trouver un autre protecteur. Il y a de riches propriétaires autour de la villa des Dué…

Il pourrait encore lui demander compte des quarante francs qu’il a donnés, ne possédant