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Le peuple tu flagorneras.
Afin qu’il soit ton partisan.
Les lundis tu t’asgiteras.
Pour réussir certainement.
Les assassins honoreras
Et défendras humainement.
Homicide tu commettras
Quand tu le pourras sûrement.
L’assassinat tu prêcheras
À haute voix journellement.
La liberté tu prôneras
En la violant tout doucement.
Les biens du peuple retiendras,
Sans rendre compte aucunement.
Faux témoignage tu diras,
Pour te venger impunément.
Ta vie et mœurs tu cacheras,
Et tu feras très prudemment.
Sans cesse tu dénonceras,
Sans savoir ni pourquoi ni comment.
Du peuple instruit tu médiras.
Pour tromper le peuple ignorant.
Comme traître tu désigneras,
Brissot, Condorcet et Roland.
Dans les tribunaux beugleras.
Quatre fois par jour (seulement).
La vérité tu ne l’auras
Que dans la bouche seulement.
Le mot peuple répéteras,
Pour avoir applaudissement.
Ses faveurs tu recueilleras.
Tôt ou tard infailliblement.


C’était inoffensif et surtout intime. Au garde national zélé, au citoyen respectueux de tous ses devoirs, il était bien permis, rentré chez soi, de se soulager en rimaillant quelque peu. Mais l’accusation de Lenoble é