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Pomologie belge.

C’est surtout dans le Brabant Wallon que cette théorie a fait école. M. Bivort, continuant l’œuvre de Van Mons, a recueilli ses pépinières et obtenu quelques bonnes nouveautés. Il a été suivi par MM. Bouvier, Berkmans, Grégoire, Bauman, Nelis et de Jonghe, qui ont mis dans le commerce une quantité beaucoup trop grande de poires de semis. Pour l’utilité des amateurs nous avons fait le dépouillement des variétés indiquées dans les catalogues de nos pépiniéristes, en les rapportant à chaque obtenteur depuis cinquante ans ; nous allons donner ces listes avec les indications qui s’y trouvent, mais sans entendre assumer en rien ces qualifications, dont nous laissons toute la responsabilité à ces pépiniéristes. Trop souvent nous avons été induits en erreur par les indications : Poire de première, de toute première qualité, et nous sommes convaincus que la plus grande partie des variétés que nous allons indiquer doit descendre d’un bon degré. Mais si nous avions modifié l’appréciation pour certains fruits, la gradation était viciée et il nous a paru qu’il valait mieux conserver cette gradation, tout en faisant nos réserves formelles, quant à la qualification. Ceci posé, voici par rang d’auteurs l’indication des fruits gagnés en Belgique depuis cinquante ans et qui se trouvent dans le commerce, sans toutefois y comprendre les gains de Tournay, ou couronnés par la Société Royale d’horticulture de cette ville, qui viendront ensuite.

Nous le répétons, nous n’entendons assumer en rien les désignations de première qualité, ou bien de toute première qualité qui se trouvent à la suite des noms que nous allons donner. Nous-mêmes, trompés par ces désignations, nous avons dû regreffer plus des trois quarts des variétés que nous avions plantées sur la foi de ces indications. Nous ne les avons ici maintenues que pour montrer l’échelle de gradation des variétés entre elles et nullement comme une constatation de qualité dont nous n’acceptons en rien la responsabilité, mais dont nous engageons le lecteur à se défier, ces qualifications n’étant trop souvent faites que pour faciliter la vente.