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VII


L’ambulance parisienne. — Au pays de Rabelais. — Théologie du curé de Turpenay. — M. Poireau, maire. — Défunt le vénérable Corniflard. — Le cavalier Poireau.


Paris se lie à la province par des rapports continus. On va, on vient ; un jour on est aux boulevards, le lendemain à Carpentras. Le soir, on assiste à une représentation de Faust à l’Opéra ou à une levée de jambes au Moulin-Rouge. Impossible de se déplacer sans se buter à un Parisien qu’on a rencontré la veille quelque part sur l’asphalte.

Le député Courteaud, de Valembrine, eut un jour besoin de l’apostille d’un ministre. Il se rend au cabinet du grand homme ; le ministre était à Marseille. Il prend le train et débarque à Marseille ; le ministre était à Paris. Il se présente derechef à son cabinet : le ministre était à Lorient. Il arrive à Lorient, le ministre était à Paris : il avait de nouveau manqué son homme d’une heure. Il repart pour Paris, le ministère était renversé et l’apostille de son ministre ne valait plus une guigne.