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V


L’Académie du quartier de l’Étoile. — Mme Olympe. — La pseudo-nièce d’un cardinal. — La messe blanche. — Dernière étape d’une aventurière.


Près de la place de l’Étoile, un hôtel encore, plus petit, mais d’aspect plus coquet que celui de la comtesse Julie, mystérieusement masqué par la verdure des arbres d’un parc minuscule. C’est le siège de l’Académie où la femme s’adonise, des amours colombines qui s’exhalent en mélopées soupirées, de l’art et de la science des tableaux vivants, où des vieillards discrets, à l’aspect sévère, magistral, viennent relire Virgile dans sa forme vénusienne, se saturer de visions paphéliques et se sustenter d’émotions viriles.

Des voitures armoriées, plus souvent de modestes fiacres, s’arrêtent discrètement, dès le crépuscule, quelquefois aussi au grand jour, devant la porte bâtarde de cette oasis. Des femmes élégantes, aux dessous riches et parfumés, en descendent, donnent des instructions à leur cocher, qui s’éloigne aussitôt ; des jeunes, au visage angélique