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subvenir à son logement, à sa nourriture, à son entretien et aux charges nombreuses, que lui valent sa qualité de citoyen français et la fatalité inéluctable de sa qualité d’être humain, avec deux mille francs par an, ce qui est impossible.

Donnons à chacune de ces unités morales un revenu de 3.000 francs pour corser ma démonstration.

Il y a quarante ans, ces trois mille francs en valaient cinq, sans que la fortune publique ait sensiblement augmenté. Alors la famille pouvait croître et se soutenir par elle-même.

On est jeune, on est confiant dans l’avenir, plus présomptueux encore, téméraire, on entre dans la fournaise, et la nature aidant on se paie le luxe d’un enfant.

Au bout de l’année, on dresse son budget, la caisse vide, riche de dettes.

L’État a d’abord raflé sous forme de charges
fiscales diverses 148 francs par tête, ci
444 »
Loyer modeste, ci
600 »
Nourriture, 1.25 par tête et par jour, ci
1.368 73
Entretien et menues dépenses, 1.25 par jour, ci
456 25
Habillement et mobilier, ci
300 »
Total
3.169 »