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grande génératrice de l’humanité et de l’idée. Ils ont intoxiqué la jeunesse de maximes fausses, de principes subversifs de l’ordre de la nature, lui ont atrophié le cœur et le cerveau, neutralisant et pervertissant son sens moral, pour que l’homme, soumis à leurs secrets desseins, ne fût qu’esclave entre leurs mains.

Leur plus grand crime est d’avoir calomnié, faussé le caractère divinement panthéiste de l’amour, et ainsi d’avoir érigé toutes les turpitudes voluptueuses en vertu évoluant autour d’un théisme absurde, blasphématoire.

On peut ergoter tous les distinguo ; en morale, il n’y a que des droits chemins.

On les a vus les éphèbes de la scolastique dénaturée, troublés en leur nubilité inquiète, tâtonnant, errant dans l’extravagance pollutrice, pour échouer au lupanar syphilisé, ou chez une prêtresse de l’érotisme, sa devancière de l’enseignement pervers, aux stupides pudeurs des puériles hypocrisies.

Lacédémone a été la grande école de mœurs pour la jeunesse, aussi fut-elle grande parmi toutes les nations de la Grèce, tant par la pureté des mœurs que par sa virilité, sa sagesse et son sentiment élevé de la liberté. Dans ses prytanées, on n’enseignait pas les mystères, mais la vérité positive, dont l’amour essentiel est l’esprit et le mot.