baraque de corsaires, tu t’en trouveras bien.
— Qui te fait dire cela ? La princesse de Walsberg est incapable d’une indélicatesse. On ne peut lui en vouloir si elle est entourée de beaucoup de sacripants ; c’est le lot obligé de toute jolie femme à la mode, répondit le marquis, qui en tenait pour la Morphine.
— Ah ! tu crois cela, toi, cher papa ? Tu me parais bien jeune pour ton âge. Lorsque Adam a baptisé cette espèce-là, il l’a nommée pieuvre. Défie-toi de ses tentacules, j’y ai vu poindre des griffes.
— Tu n’as guère de respect pour les femmes : ce n’est pas d’un chevalier français ce que tu fais là.
— Oh ! là là, en voilà encore une rengaine ! Je ne suis obligé qu’à honorer ma mère, ce que je fais de tout cœur ; pour les autres, je les honore pour ce qu’elles valent, et je les considère pour ce qu’elles sont. C’est cavalier français qu’on est aujourd’hui.
— Tu ne peux nier que la princesse ne soit charmante, délicieuse.
— Savoureuse, si tu veux, dans le dodo. Mais hors de là, des nèfles ! une grue, rien qu’une grue.
— Soit ! une grue, mais une grue dont un homme du monde peut se faire honneur.
— Écoute, père, tu sais que je t’aime bien, mais il me peine de te voir t’enfoncer dans ce bourbier.