XXIV
Il est des femmes dont on peut dire qu’elles ont été fatales à tous ceux qui les ont approchées de trop près.
Sataniques et satanisantes, revenues des abîmes, où Satan les a marquées de son sceau, après avoir descendu tous les échelons de l’impudeur, elles semblent accomplir, affolées de luxe, grisées d’orgueil, une œuvre d’enfer.
On se souvient encore de cette succession de suicides, de cet amoncellement de ruines qui marquèrent le passage de la Morphine au firmament de la haute galanterie parisienne.
Qui était-elle ? On ne le savait. D’où venait-elle ? On l’ignorait.
Tout ce qu’on connaissait d’elle, était qu’un homme, qu’on disait son mari, avait été assassiné par un de ses amants, et qu’elle avait été accusée d’avoir empoisonné, en Autriche, le vieux prince de