Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/254

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 242 —


plastiques a subitement décliné. On ne sait pourquoi, mais les causes de l’émulation sont connues.

Les agences de prostitution et les mères proxénètes de la zone galante, s’étant aperçues que le cyclisme généralement adopté faisait tort à leur industrie et que les galants chevaliers de la bécane trouvaient cuisses, mollets et le reste à palper à l’aventure, décidèrent un entraînement général de leurs protégées.

Il n’y avait pas de temps à perdre, il fallait regagner et vite le terrain perdu, car le ramonage ne battait plus que d’une aile.

Les loueurs de bicyclettes de l’endroit furent requis et, contre un abonnement à tempérament, initièrent les belles petites à l’art de prendre des pelles.

Tout Cythère en fut, et les marlous de ces dames aussi.

À mesure que les sportives du genre se trouvaient à peu près d’aplomb sur leur bidet roulant, elles s’escadronnaient par deux, par trois ou par quatre dans les allées du bois de Boulogne et sa sphérie, galantant de leurs sourires, de leurs regards et de leurs éclats de rire, culbutant au moment et à l’endroit propices.

Le succès couronna tant de vaillance.

Les grues à leur tour se mirent de la chevauchée. Ce fut une débauche de garçonnets manqués dans