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La comédie de l’amour est déjà assez lugubre sans qu’on y mette du sang.

Un mari, ou un amant philosophe est un sage ; le mot cocu par lequel on cherche à le persifler, appartient en propre à celui qui le remplace, car le véritable cocu est celui qui y est.

Je sais que ce n’est pas l’opinion de l’Académie ; mais allez demander un peu de logique à quarante bonshommes, faisant office d’inquisiteurs de la foi littéraire, qui ont la prétention, en plein vingtième siècle, de décréter tel mot orthodoxe et tel autre hérétique.

Hérétique ! À quoi cela rime-t-il aujourd’hui ?

Les femmes sont garces, j’en conviens, mais elles ne sont aimées que parce que les hommes sont bêtes.

Ce sont des diplomates toujours en accouchement d’une ruse ou d’un faux fuyant, et elles ont la partie belle avec des serins qui ne s’occupent que de leur chanter Gloria, et de manger leur millet.

Il est bien entendu que je parle en hérétique : toutes les femmes ne se disent-elles pas bonnes, vertueuses, et tous les hommes ne se croient-ils pas malins ?