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autres à la porte. En attendant, laisse-toi vivre et ne me rase plus avec tes contes à dormir debout.

— Mais, je dois m’occuper.

— L’ouvrage ne manque pas ici. Tu feras l’appartement et la cuisine pour te distraire. Tu t’occuperas de politique.

La politique, tout est là, c’est comme le michet sérieux pour les femmes. Tu dois savoir cela, puisque tu sors du bahut.

— Naturellement… Tu as peut-être raison. La France est mal gouvernée, il faut des hommes nouveaux, opérer des réformes radicales, surtout dans le bureau que je viens de quitter.

— C’est cela ; tu as compris. Occupe-toi de réformer, moi, je m’occuperai des affaires.

— Si tu crois que cela puisse marcher ainsi.

— Quand je te le dis.

Et la garce chanta :

Enfin, un jour nouveau se lève…

Ce jour-là, on dîna au restaurant et on passa la soirée aux Folies-Bergère.

Au beau milieu de la gigolade, Modeste dit à son mari :

— Attends-moi, je vais chercher des pralines. Elle revint au moment de la fermeture.

— Tu l’as fait longue, lui dit Louchard.

— J’ai rencontré une amie qui m’a parlé d’une