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rendre chez la comtesse Julie ou s’ils lui réserveraient leur magnifique appétit.

On se décida pour le dîner préparatoire.

Ils avisèrent un restaurant aux environs de la gare. Au moment d’y entrer, Poireau eut une grande inspiration.

— Si nous allions demander à dîner à Mme Olympe, dit-il, cela lui ferait peut-être plaisir.

— Et à nous aussi. Allons, répondit le curé qui était la décision même.

Ils prirent un sapin et se firent voiturer à la place de l’Étoile.

Mme Olympe allait se mettre à table avec ses nymphes lorsque ses bons amis lui furent annoncés. Vite, elle fit déloger les six bonnes filles, en leur disant de s’arranger avec la cuisinière.

Avec l’appétit qu’elle connaissait aux deux Valontiersois, ce n’était pas le cas de dire : Quand il y en a pour sept, il y en a pour neuf.

L’Italienne reçut ses amis en bonne camarade qu’elle était, en les avisant de ne pas trop se charger, parce qu’un grand souper, auquel elle devait assister, les attendait chez la comtesse Julie.

— C’est notre affaire, dit Poireau, un repas chasse l’autre.

— Vous verrez les trois plus belles femmes de Paris, comme il n’est permis de les voir que contre bel argent.