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La suprême convenance est de montrer son c… au figuré.

On nomme pudeur la façon de ne le montrer qu’ainsi.

Il y a encore quelques gendarmes, sans quoi on pourrait se fouiller.

À partir de huit heures du soir, les boulevards s’animent : Paris va rigoler.

On se presse à la porte des beuglants et des vacheries, ou on s’empiffre de bière et d’alcool aux terrasses des cafés, hébêtés, les yeux atones.

Le Moulin-Rouge, les Folies-Bergère et la grande vacherie Sardinapar sont tout l’art.

On y trouve l’art plastique : des têtes de jeu de massacre et des putains aux enchères ; l’art chorégraphique : des tibias au port d’arme ; l’art musical : des vaches et des veaux qui beuglent ; l’art céramique : des assiettes de deux sous ; l’art pictural : des croûtes et de l’imagerie d’Épinal ; l’art culinaire : des plats et des sauces à empoisonner des rats ; l’art dentaire : la dernière création de la fumisterie ; l’art médical : microbes et Cie ; l’art gouvernemental : impôts et cipaux ; l’art théâtral : la peau ; l’art de la modiste : paquets ; l’art de la coiffure : du crin ; l’art de la couture : des seins, des cuisses et des fesses en faux ; l’art du cordonnier : de la basane à trente francs ; l’art du chemisier : colle et faux-cols ; l’art de cracher en l’air

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