que cela. Chevaux, taureaux, pigeons, cycles, automobiles,
ballons, tout est motif à courses et à paris.
On ne marche plus, on ne chemine plus, on ne
se promène plus, on court. Omnibus, voitures,
locomotives et bateaux à vapeur : des rosses.
Au repos, des abrutis qui soufflent et ruminent. Plus rien que des muscles ; les cervelles sont des tendons.
— Qu’est-ce ça ? Une lettre. M’embête c’t idiot, réponds pas.
— Rendez-vous ! Peut s’fouiller.
C’est le siècle de la mufflerie, le règne des Muffles.
Journalisme : archimuffle, reportages de détraqués. Penseurs : vieux bonzes. Science : des blagues. Poésie : et ta sœur ! Amour : des cochonneries. Sentiment : truc. Famille : embêtement à remontoir. Religion : brocante. Vertu : salopette. Patriotisme, charité, philanthropie : réclames. Grand monde : pendeloques des lustres de la publicité.
On est tout et tous aux trucs ; les uns plus canailles que les autres.
La génération actuelle a dans le sang neuf parties de nicotine, dix-huit d’alcool, vingt de bacilles de tous les vices, cinq de virus syphilitique pour quarante-huit parties d’eau. Le promoteur de l’incinération était un grand hygiéniste.