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tèle était des plus équivoques : des souteneurs et leurs marmites, des lads d’écurie, des visages à faire fuir un gendarme.

On pensait à déménager à la cloche de bois, lorsque l’ex-directeur théâtral eut une inspiration géniale.

L’établissement devint le siège du Club des Tantes.

Les pédérastes abondèrent ; vilaine clientèle.

Un jour Judith déclara qu’elle en avait assez de cette mistoufle.

Salomon était homme de ressources, très conciliant ; de plus, il savait compter.

La brasserie se changea en chabannais clandestin.

Cela ne marcha pas non plus.

— Cré nom t’un chien, que foutrais-che pien te ce portel ? se demandait-il chaque soir.

Son copain le boursicotier, dit le baron Pepo — mot que les Latins traduisaient par melon — lui conseilla d’en faire le Parc-aux-Biches, lui promettant de lui amener une riche clientèle.

Cette fois, l’ex-directeur théâtral avait trouvé sa voie.

Il vint d’abord des vieux messieurs — des sénateurs, à l’instar de l’Académie de Mme Olympe — des cocottes et des actrices. Trois mois après, le