en leur somptueux manteau de pourpre, royaux
cavaransérails de l’univers, les corruptions
amoncelées l’étreignent de toutes parts, l’étouffant
dans son génie et sa vaillance gauloise.
Comme ses devancières de gloire, devenues la
proie des métallifères et des courtisanes, ses titres
de grandeur et d’immortalité se fondent
dans des inouïssements de luxe blafard et d’apprêtées
iniriennes, à travers les beuglements des
imprésarios dépravateurs et le glossaire des rhéteurs
décadents. La Ville-Lumière, la Mecque
ancestrale du génie et du talent, n’apparaît plus
que comme l’Urbs voluptatis rerum, conquise,
soumise, aux enseignes des lupercales : luxuries,
lascivia, fallax, insidiosa, desidiosa, libidinosa,
turpis, obscœna, infamis, voilant de deuil ses
dieux lares.
En cette éclipse de ses lumières essentielles, blafardée des feux de ses luxueux lampadaires qui épaississent ses ombres, aux éblouissements artificiels qui font rayonner le faux et célèbrent le toc, fondant le bruissement des foules inquiètes, agitées en leur struggle-for-living satanesque, la courtisane altière, lascive, est reine ; son souteneur, banquiste ou chourineur, est roi.