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— Elle verra, quand elle aura un polichinelle dans le tiroir, sur quel pied je la ferai danser, murmura-t-il en se couchant.

Le naïf Ambrelinois avait encore bien des choses à apprendre.

Pendant six mois, dans les nuitées érotiques qu’il appelait ses corvées de serf, il remplit ses fonctions d’étalon en conscience.

À la fin, ne voyant rien pointer dans la taille de sa maîtresse, il se révolta.

Une nuit, il se présenta à l’ordre avec une tête de commandeur, une cravache d’écurie à la main.

— Est-ce que vous allez monter à cheval, mon garçon ? lui demanda la duchesse en le dévisageant, le sourire aux lèvres.

Le regard limpide de la duchesse fit baisser la tête au beau cocher, qui balbutia :

— Ce n’est pas cela.

— Qu’est-ce alors ?… Auriez-vous l’intention de me fouetter ?

Ce persiflage irrita le rustre.

— Eh bien ! oui, s’écria-t-il rageur, je vous cravacherai jusqu’à ce que vous me reconnaissiez pour votre maître. J’en ai assez de jouer le rôle de batteur de grenouilles…

— Et quels sont vos ordres, mon beau dompteur ?

— D’abord, vous ne me nommerez plus que votre

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