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cevoir que si la duchesse embaumait la rose, lui se trouvait sur un lit d’épines. À force d’aspirer les odeurs capiteuses de la sirène, sa sensualité aidant, il s’était vu pris d’ivresse érotique.

La grande dame continuait à le chauffer par son bongarçonnisme, pour se donner ensuite le plaisir bien féminin d’écraser son adorateur muet sous ses impertinences de rouée.

Pour se refroidir, Agénor était allé retrouver Aglaé Matichon, à laquelle il avait avoué que son oncle d’Amérique était une couleuvre.

— Ce n’est rien, lui avait dit la bonne fille, mais c’est toujours bon à savoir.

Elle n’en avait pas dit davantage, mais elle ruminait un plan colossal.

Le beau cocher devint son marlou.

Aglaé lui apprit toutes les façons de faire l’amour à Paris.

Comme il avait toutes les dispositions de l’emploi, il se retira aussi savant que son professeur.

Au lieu de le calmer, l’érotisme de la cocotte était entré dans son sang, lui avait donné la fièvre lubrique.

En se retrouvant en présence de la duchesse, il se sentit capable de tout, pourvu que celle-ci lui en donnât l’occasion.

La panthère mondaine connaissait le regard libidineux avec lequel il la déshabillait dans sa