motivés par les circonstances, était constamment
le même. Après s’être vivement débarrassé de
quelques affaires transitoires, qui étaient le prétexte
de son voyage, le Quartier Latin le retrouvait
dans un restaurant discret, assis devant un copieux
déjeuner, en compagnie d’anciens camarades
d’école morosophes et de quartinettes moult folles.
Puis la bande joyeuse se répandait dans les tavernes
escholières jusqu’à l’heure de la brouée absinthinale,
que le joyeux notaire allait siroter au
boulevard, à la Paix ou au Riche, dans la contemplation
de la patrouillade des petites dames, de
leurs performances, s’intoxiquant d’effluves parfumés
qui le libidinosaient.
Le moment où Paris jouisseur s’éveille le surprenait ravi des choses aperçues, devinées, intérieurement décidé à en palper les galbes.
Pendant qu’à son Ambrelin pétaudier pointaient fauves, semblables aux yeux d’un loup dans la forêt, quelques lumignons étiques, Paris s’illuminait, dans une fièvre étincelante de gaz, d’électricité, de chairs nacrées et d’or, conviant la grande vadrouille noctambule aux beuveries de Gamache et aux saltations d’Éros.
Le notaire allait, joyeux, suivant le torrent humain, s’érotisant au frôlement des chasseresses dont les habillés tailleur dessinaient les formes dianesques dans une royale opulence de hanches,