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buer un goût et des connaissances artistiques raffinés, aussi les journaux mondains ne cessaient-ils de les prôner comme des élites de l’esprit et du goût.

Cependant, de tout le luxe qui les entourait, les Tamponneau ne connaissaient que l’apparat.

Qu’avaient-ils besoin de connaissances particulières ou générales sur ces matières, alors que les plus grands talents de l’Europe s’offraient pour les servir, dans tout ce qui demande un effort musculaire ou cérébral ?

Leur or suffisait à tout. Jacques fut de l’Académie, Antoine, de l’institut, et Philippe, président des Congrès de savants.

Mais dans les Conseils d’administration des puissantes Compagnies industrielles et financières qu’ils patronnaient, leur supériorité les auréolait en dieux du métal. Nul ne connaissait mieux qu’eux la science des chiffres, l’algèbre et la littérature des affaires. Nul n’avait une conception plus nette de leur exploitation. Nul n’était doué d’un esprit de résolution aussi magistral.

L’habileté de leur diplomatie les avait rendus nécessaires à toutes les cours et à tous les gouvernements. Pas un emprunt important n’était négocié sans leur concours.

Cette supériorité, intellectuellement mécanique,