Me Cordace avait dépouillé le joyeux notaire.
Il se présenta grave, solennel au cabinet de Caméléon de Lentrecôte, qui, après l’avoir interrogé, le renvoya à son collègue Farfouil, qui s’en déchargea sur son camarade Serpoint.
Après s’être consultés, les trois Gaspards l’inculpèrent et le firent incarcérer.
Le lendemain, après une promesse de remboursement des prêteurs trompés par son intermédiaire, il fut élargi.
Le surlendemain, il fut réincarcéré.
Le soir, il fut reélargi avec ordre de se tenir à la disposition de la justice (sic).
La justice (re-sic) avait saisi, à l’hôtel Fornicula, deux sacs de vieux journaux, de gravures de modes et un lapin en plâtre, ainsi qu’un catalogue du Louvre, que la pipelette La Pudeur avait autrefois dénoncé comme contraire aux bonnes mœurs.
Avec les documents saisis à Ambrelin, au domicile du notaire, cela faisait bien cent cinquante kilos de vieux papiers, plus le lapin.
Le tout fut rangé dans sept cents dossiers, cotés, paraphés, scellés, avec accompagnement de procès-verbaux charivaresques.
Pendant sept mois, Me Cordace assista, avec le sérieux d’un notaire qui procède à une liquidation après décès, à ce déballage et réemballage nauséabonds.