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— Ta belle-sœur !

— Mais oui, Mme Blanqhu… Tu ne sais donc pas que je suis marié à sa sœur Alice ?

Chaudron avait un air si gouailleur, en posant cette question, que le notaire soupçonna immédiatement que sa présence à Paris ne devait pas être étrangère à l’affaire qui l’occupait. Ce qui l’étonnait, c’est qu’Aglaé ne lui eût jamais parlé de ce beau-frère-là.

— Ah ! tu es marié à la sœur d’Aglaé ! dit-il, tout en réfléchissant. Alors, tu dois savoir que les Blanqhu sont en fuite après avoir posé un lapin de belle taille à un tas d’imbéciles, dont je suis ?

— Je sais, on m’a parlé de cela… Ça a été gentiment truqué. Mais sois sans crainte, il n’y aura pas de bobo, répondit Chaudron, qui se contenait pour ne pas éclater de rire.

— Cela n’empêche, que sans une circonstance peu ordinaire, en ce moment je serais en route pour l’Amérique du Sud, en passe de chercher, au Gran-Chaco, un certain Bernabé Bastringos, qui m’a tout l’air d’être un fumiste de première classe.

Un rire fou, inextinguible, un de ces rires qui vous prennent au ventre et qui vous étranglent la gorge, accueillit la récrimination du notaire d’Ambrelin.

— Sacré Cordace !… Sacrée Aglaé !… Sacré

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